Salut à toutes et tous,
C’est la rentrée de Balthaz.
C’est la rentrée tout court d’ailleurs, après un été riche en émotions.
J’ai passé l’été sur Paris avant de déménager. Un début d’été à préparer plein de choses pour cette année avec Balthaz. Un milieu d’été très olympique. Une fin d’été pour déménager et s’installer dans une nouvelle période de vie à Albi, dans le Tarn, près de l’appellation Gaillac pour les plus vinophiles d’entre vous.
Mais les Jeux quoi.
Wouaouh. Quelle claque. La cérémonie d’ouverture a donné le ton. Je dinais avec ma cousine ce soir là. Je crois que cette soirée sera l’une de celle dont on se rappelle où on était et avec qui. Captivante. Inspirante. Imposante. Puis les épreuves. Quelles émotions.
Bravo à toute l’organisation, aux équipes, aux volontaires. Immense respect.
Dans les stades et les sites de compétition, il n’y avait pas de vin à vendre.
Pas d’alcool du tout d’ailleurs.
La décision du comité d’organisation a été donnée assez tardivement, et il n’a pas beaucoup communiqué là-dessus. Les quelques phrases qui sortent dans la presse donnent comme justification la Loi Evin. Grosso modo : pas d’alcool dans les enceintes sportives. Mais c’est un peu facile comme réponse, dans la mesure ou il y en avait bel et bien dans les espaces VIP. Et il est relativement facile pour un maire de prendre un arrêté pour autoriser la vente. Cf la coupe du monde rugby en septembre dernier.
Alors oui, et je ne veux surtout pas passer pour quelqu’un en désaccord avec l’esprit de cette loi, comme le dit Orelsan, « l’alcool est toujours à la racine du mal. Rien ne remplit plus l’hôpital et le tribunal. ».
Oui, on a tous des exemples malheureux autour de nous du fléau que l’alcool peut représenter. On a discuté de cette loi avec plusieurs vignerons. Par exemple, Hubert Piel nous a expliqué dans l’épisode 8 du podcast avoir perdu ses parents dans un accident de voiture…
Evidemment, la consommation régulière et excessive est dangereuse et on doit, en tant que société, lutter contre.
Mais punaise, dans un contexte d’exposition mondiale, le vin comme produit de l’excellence à la française n’aurait-il pas pu bénéficier d’une exception ?
C’est immensément complexe.
D’une part, on n’imagine pas les montants des chèques refusés par le Cojo d’une, par exemple, célèbre marque de bière hollandaise commençant par un H. Les Jeux ne doivent-ils pas être un lieu absolument « exemplaire » quitte à aller jusqu’à l’interdiction ? Le secteur du vin aurait-il été capable de s’unifier et s’organiser pour payer un droit d’entrée, et choisir des vins mis en avant ? Quid du problème de la gestion de la sécurité avec une consommation d’alcool plus grande ?
Questions compliquées.
En attendant, on n’attache pas un auvergnat avec du saucisson. Les bars autour des stades se sont régalés, en servant, eux, de la bière d’une célèbre marque hollandaise commençant par un H, à des prix tout à fait déraisonnables. Donc finalement n’est-ce pas un peu utopique ? N’aurait-il pas mieux fallu promouvoir une consommation raisonnable, choisie, qualitative, autour de bons produits français et propres ?
Compliqué à organiser.
Et puis c’est une question plus large qui se cache derrière : L’interdiction fait-elle partie de l’éducation ? Est-ce que le fait qu’il n’y ait pas d’alcool dans les stades olympiques contribue à la lutte contre l’alcoolisme ? Je n’en suis pas tout à fait sur. Je pense que de la promotion d’une consommation raisonnable et propre est la bonne voie. Mais ce n’est pas celle qui a été choisie par le Cojo, et c’est un peu dommage.
Et une nouvelle fois, bravo à toute l’organisation, aux équipes, aux volontaires. Immense respect.